Lucas Da Cunha : « Si je suis au Stade Rennais, c’est grâce au Roannais Foot 42 »

Lucas Da Cunha : « Si je suis au Stade Rennais, c’est grâce au Roannais Foot 42 »

Le portrait de la semaine est consacré au jeune Lucas Da Cunha, milieu droit des U17 Nationaux du Stade Rennais et formé au RF42. Parti de chez lui à 15 ans, il nous raconte sa première partie de saison loin de chez lui, et livre avec maturité ses impressions et ses souvenirs de son passage au club.

 

Quel est ton parcours avant cette saison 2016-2017 ?

J’ai débuté au club de Matel et je suis resté 2 saisons. Ensuite, j’ai été rapidement repéré et j’ai signé à Loire Nord. Presque toutes les années, j’ai été surclassé. Avec les U13, on a joué au plus haut niveau possible. J’ai ensuite joué 2 ans en U15 Elite. J’ai passé 6 ans au club.

Sous le maillot de Loire Nord, en U15 Elite

J’ai fait un essai d’une semaine là-bas et tout s’est très bien passé, et ils m’ont fait signer.

Cette saison, tu as rejoins le centre de formation du Stade Rennais, comment cela s’est fait ?

Au départ, il y avait à la base des contacts avec le FC Tours, mais cela ne s’est pas fait pour diverses raisons. J’ai été retenu pour faire le tournoi inter-ligue avec la sélection Rhône Alpes. Ça c’est très bien passé pour moi, j’ai fini meilleur buteur, et il y avait beaucoup de recruteurs. C’est à ce moment-là que le Stade Rennais m’a repéré. J’ignorais qu’ils voulaient me voir, et c’est mon agent qui me l’a appris après l’épisode Tours. J’ai fait un essai d’une semaine là-bas et tout s’est très bien passé, et ils m’ont fait signer.

Tu avais été repéré par le FC Tours ?

Ils m’avaient invité en essai en Novembre sur deux jours, et ça a été très concluant. Après cet essai, ils voulaient que je les rejoigne. J’avais toujours dis que le premier club qui ferai appel à moi, je signerai là-bas.

Lucas le jour de sa signature au Stade Rennais

Je me disais que tous les jours, je devrais aller sur le terrain pour me battre et faire ma place.

Finalement, cela ne s’est pas fait, et tu es arrivé au Stade Rennais. Dans quel état d’esprit es-tu arrivé en Bretagne ?

J’étais motivé, c’est un grand club français, avec une très bonne formation, mais j’avais peur en arrivant là-bas de ne pas retrouver l’ambiance d’ici, où je jouais avec mes potes. Je me disais que tous les jours, je devrais aller sur le terrain pour me battre et faire ma place. Au final, je me suis très vite habitué, je me suis fait des potes là-bas, et maintenant, c’est comme au RF42. Le niveau est évidemment différent, mais l’ambiance est la même.

Tu vis au centre de formation, ton école est dans le centre, c’est quoi une semaine type ?

On se lève à 7h15 tous les matins de la semaine pour aller déjeuner. Le lundi est une journée plutôt normale, je fini les cours 16h30 et nous avons entrainement après. Le mardi, c’est un peu différent, on sort des cours à 10h30 et on a un premier entrainement. Ensuite, on file à la sieste, et on a de nouveau entrainement. C’est le même emploi du temps pour le mercredi et le jeudi. Le vendredi, c’est plus chargé, avec les cours jusqu’à 14h30, et l’entrainement derrière. Le soir, le coach donne les groupes pour le match du week-end.

On n’a pas le temps de penser à la famille et d’être triste.

Tu es parti de chez toi à 15 ans, comment se passe la vie là-bas ?

On n’a pas le temps de penser, tout va très vite, le temps libre est réduit et les journées sont bien remplies. On n’a pas le temps de penser à la famille et d’être triste. Après, je n’ai pas encore eu de coup de moins bien, je ne sais pas ce que cela fait. J’ai souvent mes parents au téléphone, on s’appelle régulièrement et ça fait du bien. Ça ne m’arrive jamais d’avoir 3 ou 4h à rien faire dans ma chambre, ou je pourrais penser à Roanne et la famille. Jusqu’à 22h30, on est occupé, et quand on a fini, on dort direct. Depuis tout petit, mes parents me soutiennent. Malgré que je joue loin à présent, ils sont toujours derrière moi.

Sportivement, depuis le début de saison, tout se passe plutôt bien, vous êtes à 8 victoires en 14 matchs, quel est ton ressenti ?

Personnellement, tout ce passe très bien. Collectivement, on préférerais être premier. Je crois que depuis le début de la saison, le coach a testé près de 25 joueurs, il n’a pas de groupe défini. Il y a beaucoup de mouvement et le groupe est très homogène, et ce n’est pas simple d’être constant à chaque match. Ducoup, on a perdu des matchs, on est actuellement 4ème alors qu’on pourrait être premier. C’est la différence avec le leader Guingamp, qui joue avec le même groupe depuis le début de la saison, et ils jouent tous les matchs à fond, alors que nous, nos meilleurs joueurs montent parfois en U19.

Début de saison positif sous ses nouvelles couleurs

Statistiquement, tu tournes plutôt bien également ?

Je suis à 6 buts et 7 passes décisives en 13 matchs, je suis au moins décisif une fois par match et je suis très satisfait de ce début de saison. Le coach me fait confiance et est satisfait de moi.

Enfin, as-tu un mot pour tes anciens entraineurs ? Ton meilleur souvenir de tes années au RF42 ?

Déjà, à l’heure d’aujourd’hui, si je suis au Stade Rennais, c’est grâce au RF42. Tous les éducateurs que j’ai eu m’ont tous apporté, en commençant par ceux de Matel, puis au RF42, que ce soit Laurent Bournas, Julien Chassagne, Damien Vernay, Christophe Puleri, Pierre Grisiglione, Vincent Decaluwe, Armando Bianchi, et tous ceux qui nous accompagnaient.

Ensuite, j’ai un souvenir qui m’a vraiment marqué, c’est la victoire à l’Olympique Lyonnais. Je me souviens, on était dans les vestiaires, on se demandait combien on prendrait de buts. Puis on est arrivé sur le terrain et on a réussi à gagner là-bas 3-2, c’était un sacré exploit collectif et l’une de mes meilleures prestations sur cette année là.