Ce dimanche 19 novembre 2023 s’est écrit, malgré la défaite, une très belle page de l’histoire du Roannais Foot 42. Retour sur ce 7ème tour de Coupe de France durant lequel la somme de petits détails à fait la différence en faveur d’un Nîmes Olympique vainqueur (1-3) mais poussé dans ses retranchements.
L’atmosphère si particulière des grands matchs était bien présente dans l’enceinte du Stade Malleval ce week-end. Après deux longues et chargées semaines de préparation, c’est tout un club qui était mobilisé pour offrir aux chanceux propriétaires d’une place une journée exceptionnelle.
Les incertitudes étaient nombreuses avant le coup d’envoi de cette rencontre.
En dehors du terrain, est-ce que tout allait bien se dérouler ? Le club était-il prêt à affronter une telle affluence ? Nos joueurs étaient-ils capables de rivaliser avec des professionnels sans concéder une large défaite sans émotions ?
Tous ces doutes, le RF42, ses dirigeants, ses bénévoles, et ses joueurs les ont balayé avec courage et fierté.
Nous étions prêts, ils étaient prêts. À 14h00, les tribunes étaient remplies au maximum de leur capacité autorisée, les 18 joueurs sur la feuille de match était concentrés et motivés, prêts à en découdre et à prouver qu’ils avaient au fond d’eux les capacités de briller.
Après le coup d’envoi fictif donné par Mr le Maire Yves Nicolin, les nîmois donnent le coup d’envoi de cette rencontre qui allait tenir toutes ces promesses.
Le début de match est équilibré, l’écart de niveau sur bien des aspects se fait logiquement ressentir, mais les roannais tiennent bon et entrent bien dans la rencontre, jamais avares d’efforts pour repousser les assauts adverses. Loin d’être impressionnés, et galvanisés par les mots du staff à la causerie, d’Aimad Karzazi à l’échauffement et de Bastien Ammann avant d’entrer sur la pelouse, ils appliquent les consignes et parviennent à se procurer des occasions.
La première sera d’ailleurs la bonne, celle du grand frisson tant espéré par le public roannais.
Théo Gachon s’infiltre dans la surface nîmoise et, fauché par un défenseur qui intervient en retard, obtient un pénalty.
Avec sérénité, Ryad Khebal ne se pose aucune question et ouvre le score en faveur de son équipe (18′, 1-0). Les frissons de l’ambiance qui s’est emparé du Stade Malleval nous traversent encore… Une belle récompense de tout le travail accompli qui est sublimé par une entame de match rêvée et un but fort en émotion qui promet une suite de rencontre palpitante.
Le groupe de Johann Charpenet et David Raillard poursuit ses nombreux efforts défensifs avec une belle solidarité pour contenir des nîmois logiquement tournés vers l’attaque.
Le dernier quart d’heure de cette période sera difficile, la fatigue accumulée coté roannais va permettre aux crocos de trouver la faille et d’égaliser juste avant la pause (45′, 1-1). Tout reste donc à faire en seconde période.
Avec une très bonne mais épuisante première période dans les jambes, les roannais étaient attendus au retour des vestiaires par les hommes de Bompard. Mais une fois de plus, ils ont prouvé qu’ils avaient du cœur et vont tenir tête aux nîmois avec l’espoir, à défaut de pouvoir marquer, de les emmener aux tirs au but.
Le tournant du match aurait pu intervenir à la 66ème minute avec un festival d’Aimad Karzazi qui enchaine petit pont et crochet à l’entrée de la surface pour servir Ilyes Baghough, bien entouré par plusieurs défenseurs au point de pénalty. La prise de balle sous pression est presque parfaite, mais Ilyes ne parvient pas à s’emmener idéalement le ballon, et sa frappe est repoussée de justesse par le portier des crocos. La balle revient sur Ryad Khebal, mais le défenseur intervient tant bien que mal pour dégager en corner. Le 2-1 était tout proche, mais les physiques défenseurs ont rendu la tâche difficile à nos roannais une fois de plus.
Le temps continu de filer, mais ils vont finalement craquer par deux fois en fin de rencontre face à Mbina, remarquable d’efficacité, qui signe un triplé (80′ 1-2 / 93′ 1-3).
La fin d’un rêve, certes. Celui de fouler la pelouse du Stade Geoffroy Guichard au 8ème tour pour affronter l’AS Saint-Etienne. Le début d’une nouvelle histoire surtout, lancée par un groupe plus soudé que jamais qui a fait douter un monument du football français et qui va retrouver avec motivation le championnat, déterminer à se relancer pour viser la montée.
Soyez fiers de vous messieurs, car l’ensemble du RF42 et du football roannais est fier de vous.